Masque tribal en céramique émaillée de la manufacture d'Accolay , active de 1945 à 1992, parfait état.
En 1944, âgés d’une vingtaine d’années A. BOUTAUD, Louis DANGON, Slavic PALEY et RAUDE pour éviter le STO (Travail obligatoire en Allemagne) se retrouvent en formation au lycée professionnel de CLUNY (71). Ils ont Alexandre KOSTANDA comme enseignant de céramique.
Ils se retrouvent chez un ami commun qui habite près d’Accolay, dans l’Yonne en Bourgogne, ou ils passent » des nuits à refaire le monde « . Pour leur usage personnel ils débutent dans un premier four à cloche la fabrication de boutons ,broches, bijoux en céramique. Toute l’équipe a travaillé pour rien en 1946-47 (le peu d’argent était réinvesti). Des 1947 le phénomène de mode des boutons en céramique commence à passer.
Il faut aux potiers d’Accolay se reconvertir à la céramique utilitaire. Très vite l’engobe à l’aide d’ocre se généralise. La terre blanche de Provins prend des teintes chaudes du grès ! Les potiers seront propriétaire d’une carrière à Provins et » feront » leur terre. Le prix de revient est faible grâce à une production de masse mais les pièces sont toujours tournées et signées. La première vente à lieu sur un stand à Auxerre lors de la foire St Martin 1948. Tout est vendu ! Ils seront obligés de continuer ! Très vite s’ouvre un magasin au « four à chaux » et une station d’essence sur le bord de la N6.
Mais une crise arrive, ils ne sont pas sur l’autoroute ! Le flux commercial change d’axe, la nationale est beaucoup moins fréquentée. Ensuite Mai 68 avec son retour au grès traditionnel et à la » pauvre pièce unique monochrome traditionnelle « . Accolay comme Vallauris ne passe pas bien cette révolution du goût : pour la nouvelle génération qui veut une » œuvre » on lui propose un produit de consommation.